Quel devenir pour le patrimoine moderne ? L’héritage datant de l’époque communiste en Albanie, le cas de la prison de Spaç.
La question de l’avenir des héritages laissés par la période communiste s’est posée dès la chute des différents régimes. Les premiers instants furent ceux d'une vive réaction face aux passés plus que l'occasion d'une réflexion sur le devenir des objets hérités. En Europe de l’Est, les populations et les gouvernements ont privilégié la destruction des traces héritées des anciens régimes communistes, tel que le déboulonnage de statue à l’effigie des penseurs et des dirigeants des différents partis communistes nationaux, ou le démantèlement de bâtiments construits durant cette époque. Aujourd'hui, certaines de ces traces subsistent, le plus souvent en situation de déshérence dans l’attente d’une décision, tandis que d’autres ont progressivement été inscrites dans une économie liée à l’exploitation touristique ou encore muséifiées pour témoigner des atrocités commises durant cette période. Ces devenirs suscitent toujours de nombreux débats publics.
Ce dossier thématique, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le bureau du Cultural Heritage without Borders (CHwB) de Tirana, s’intéressera plus spécifiquement à l’héritage de l’époque communiste en Albanie, avec pour étude de cas principale le site de Spaç. Ce dernier est une ancienne prison et camp de travail forcé ayant servi aux politiques répressives du régime communiste menées par le dirigeant de l’ancienne République Populaire d’Albanie, Enver Hoxha.
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