Présentation
Dans un monde où le maintien du dialogue, de la paix, du respect de la diversité (culturelle comme naturelle) est mis en péril par les crises majeures qui touchent notre environnement, Patrimoine sans frontières, en tant qu’acteur culturel et de solidarité, favorise une approche globale au sein de laquelle le patrimoine culturel est appréhendé comme un vecteur de reconstruction sociale et personnelle.
La communauté internationale s’est dotée d’un grand nombre de textes/instruments normatifs pour la protection et la valorisation des patrimoines et de la diversité culturelle. L’Europe, avec la convention de Faro (2005), renforce cette dynamique internationale en y intégrant l’implication citoyenne. Au cours des dernières décennies, la définition et l’utilisation du patrimoine culturel n’ont cessé d’évoluer. Si, à l’origine, les critères étaient majoritairement esthétiques et historiques, le patrimoine culturel est aujourd’hui communément considéré à partir de ses effets favorables sur le développement humain, économique, culturel et éducatif.
Depuis sa création en 1992, l’association Patrimoine sans frontières (PSF), en adéquation avec ces instruments normatifs, s’est progressivement orientée vers des interventions à la suite de crises ou de conflits, ainsi que dans des contextes de rupture et d’exclusion. L’association a su se réinventer à chaque époque en adoptant une démarche innovante et créative. En concertation constante avec les populations concernées, elle met en œuvre des actions de création sociale et culturelle autour du patrimoine, favorisant la reconstruction de soi et du chez-soi, du territoire et du lien qui unit individu et environnement. L’association a par ailleurs tissé un important réseau en France et à l’étranger et a été reconnue partenaire officiel de l’UNESCO (statut de consultant) en 2015.
Pour PSF, le patrimoine culturel constitue un levier de transformation sociale important et un facteur essentiel de résilience. En ce sens, l’association est convaincue que le patrimoine culturel, en plus de s’inventer au présent, est un bien commun pour notre avenir qui doit être appréhendé, défendu et valorisé comme un facteur de transversalité et de dialogue entre les individus, les groupes sociaux et les communautés. La « charte humanitaire patrimoine », rédigée par l’association, constitue le cœur de cette vision du patrimoine. La fonction sociale de ce dernier, considéré dans son interaction avec ceux qui l’habitent, doit être mise en valeur dans une perspective de développement durable et responsable de nos sociétés.