4ème édition de Patrimoine en partage, retour sur un début d'année...
"Je venais de rentrer d’un an de voyage lorsque j’ai rejoint en tant que volontaire de service civique le projet Patrimoine en partage pour l’année 2016-2017. Un an avant mon départ, je me préparais à devenir enseignante dans le primaire, puis j’ai réalisé que mon envie de voyager l’emportait sur le reste. Je voulais découvrir d’autres cultures, entendre d’autres langues, m’ouvrir aux autres. En rentrant, ce désir ne m’avait pas quittée, et je découvrais dans PeP une façon de continuer de voyager à travers les histoires des élèves que je rencontrerai au fur et à mesure de l’année...
Après avoir étudié la langue italienne en licence, j’ai plusieurs fois eu l’occasion d’enseigner aussi bien l’italien que le français. Chacune de ces expériences a confirmé le plaisir que je prenais à partager mon expérience et mes connaissances, je me suis alors dirigée vers un master en métier de l’enseignement. J’ai décidé par la suite de mêler ce plaisir à celui de voyager, et c’est pourquoi, une fois mes études terminées, je suis partie enseigner le français et l’anglais en Inde, puis le français en Australie.
Très vite après mon retour, je me suis intéressée au milieu associatif et c’est donc Patrimoine sans frontières qui a su retenir mon attention. C’est ainsi que depuis la rentrée, avec Tiphaine, Alexia et Audrey, nous avons préparé les interventions qui sont menées cinq fois dans l’année dans des établissements de Seine-Saint-Denis et de Paris. Non sans appréhension, j’ai alors commencé à intervenir dans les classes dès le début du mois d’octobre. Ce que je craignais le plus était que les élèves, ne maîtrisant pas bien le français, ne comprennent pas ce que je disais.
Pourtant, les premières expériences sont une réussite ! Les élèves ont tous été très réceptifs à la présentation du projet et certains ont commencé gaiement à partager des moments de leur vie avant leur arrivée en France. Des langues qu’ils ont apprises grâce à leurs amis aux techniques qui permettent aux femmes maliennes de faire tenir sur leur tête le gros sac de linge à laver, leurs anecdotes m’ont à chaque fois non seulement appris quelque chose mais m’ont aussi émue. Et finalement, l’enthousiasme de la grosse majorité des élèves et les conseils donnés par les professeurs m’ont rassurée sur ma crainte de ne pas être comprise ! "